Une double vie ? [Jiujiu]

Cette semaine, c'est au tour de son shufu Jin Guangyao de le garder. Jin Ling est donc passé en gentil petit fifils. Si gentil qu'il s'est même levé avant son oncle pour aller lui chercher des viennoiseries à la boulangerie du coin. Il compte profiter du week end pour apporter son petit déjeuné sur un plateau, au lit. Enfin, il espère être de retour à temps et que son oncle sera couché. Parce que s'il est debout, non seulement son plan aura échoué, mais surtout il verra que Jin Ling a disparu. Drame !

Fée devant la porte de la boulangerie, Jin Ling achète les petites vienoiseries avant de faire demi tour, son chien sur les talons. C'est alors que de loin, il voit la silhouette de son oncle, qui tourne dans un parc. Non non, quand il dit oncle, il parle de son pénible Jiujiu !

" Mais !!!! Où est-ce qu'il va quand je ne suis pas là ???!!!!!"

C'est quoi ces cachotteries ?! Serrant son sachet dans ses bras, il jette un coup d'oeil à son chien. Fée comprend bien vite et les deux courent en direction du parc avant de se cacher dans les feuillages ! Que fait son jiujiu dans un parc de si bon matin ?! Ca se saurait s'il avait une vie en dehors de sa secte et de son neveu !!!

Cela est triste à dire, mais Jin Ling a raison : la vie de Jiang Cheng tourne exclusivement autour de la secte et de son neveu. Pas d’autre famille. Pas d’amis. Juste la secte et Jin Ling. Alors forcément, quand son neveu n’est pas avec lui, ses préoccupations sont encore plus limitées. Même si ce monde lui apporte bien des choses auxquelles penser.

Quand Jin Ling est avec lui, Jiang Cheng râle, le menace de lui briser les jambes, le traite de sale gamin… Tout en prenant soin de lui. La contradiction du chef de secte. Il a toujours eu une manière bien à lui d’exprimer son affection pour les autres. D’autant plus depuis…
Mais en parallèle, Jiang Cheng n’a jamais levé la main sur Jin Ling, malgré tout ses menaces. Il ne l’a aussi jamais puni aussi sévèrement qu’il le prêtant.

Son neveu absent, parti pour une semaine chez Jin Guangyao (qui va encore bien trop le dorloter), Jiang Cheng a l’impression d’étouffer dans l’appartement qu’ils partagent. Pour dire vrai, il a l’impression d’étouffer dans la ville toute entière, si différente du Quai du Lotus. A Yunmeng, les Jiang vivent les pieds dans la nature, et la ville est modeste, loin de l’effervescence de la capitale. Alors forcément, Jiang Cheng a bien du mal à s’habituer.

Voilà pourquoi, comme souvent quand il est seul, il profite du calme matinal pour sortir se promener dans le coin de nature le plus proche : le parc. Parc où l’on peut trouver un immense lac. Ce n’est pas le Quai du Lotus, mais c’est mieux que rien…

Jiang Cheng savoure le calme ambiant, ne croisant que quelques coureurs à cette heure si matinale. Ayant l’impression d’être observé, il se retourne mais ne voit rien. Pourtant, l’impression persiste. Jusqu’à ce qu’une jeune femme ose venir lui parler, sourire aux lèvres. Dans leur monde, il est « black-listé » à cause de son mauvais caractère, rappelons-le. D’ailleurs, sa mine peut avenante ne semble pas décourager la nouvelle venue, qui se lance dans un court discours. Comme quoi ils se croisent souvent ici le matin, toujours seuls l’un l’autre. Alors pourquoi pas ne pas se promener ensemble, et s’arrêter ensuite en ville boire ou manger quelque chose ? Les femmes de ce monde sont … directes…